mercredi 22 mars 2017

"Où est enterré mon Grand-Père ?"

Cette question qui semble avoir taraudé mon grand-père pendant de longues années. Mais celle ci interroge plus la vie, un peu agitée, de la femme de ce grand-père, la grand-mère de mon grand-père : Victorine Faguier mon arrière-arrière-grand-mère ou sosa 27 pour les connaisseurs.


René et Victorine se sont mariés le 3 Juin 1902 dans le village de Ballots où ils sont tous les deux nés. Le couple s'installe à la ferme de la Fromandière où les parents de René, René Louis et Françoise Rousseau travaillent déjà, la famille Rousseau exploite cette ferme depuis la fin du XVIIIe siècle. 
Dans les années qui suivent le couple donnera naissance à deux filles : Victorine en 1903 et Marguerite, mon arrière-grand-mère, en 1905.
Mais en 1907, pour des raisons inconnues René meurt brusquement et laisse ses deux filles à la charge de sa femme et de ses parents. C'est leur grand-père paternel René Louis qui deviendra leur tuteur légal. 
Selon toute logique il doit être enterré dans le cimetière communal de Ballots, situé derrière la mairie.

Après trois ans Victorine se remarie avec Jean Bois et dont elle aura également deux filles : Madeleine et Alphonsine. Le couple habite toujours à la Fromandière et exploite la ferme toujours avec les grands-parents Mahé. Un événement tragique viendra encore bouleverser la vie de Victorine, Jean est tué durant la première guerre mondiale dès 1914 laissant lui aussi ses deux filles à la charge de sa femme. C'est leur grand-père maternel Pierre Faguier, le père de Victorine qui deviendra leur tuteur légal.
Lui est enterré à Verdun selon une note laissée par Victorine dite encore aujourd'hui "Grand-mère Bois" en référence à son dernier mari.
L'exploitation de la ferme cessera en 1915, sans doute au moment de la retraite des grands-parents Mahé. Je ne sais pas comment vivent Victorine et ses filles jusqu'à leur mariage respectif, mais sans doute en louant leurs bras à la sortie de l'école. 

En ce temps là, selon mon grand-père, on ne parlait pas des morts. Les adultes allaient au cimetière chaque Dimanche mais sans les enfants. Mon grand-père n'a donc aucun souvenir de s'être rendu sur la tombe de son grand-père maternel. Pour ses grands-parents paternel, décédés plus tard dans les années 40 il y avait moins de problèmes puisque ses propres parents furent enterrés au même emplacement dans les années 90. 

Mon grand-père en vint à la conclusion que René Mahé son propre grand-père devait être enterré au même endroit que sa grand mère Victorine qui décéda 60 ans après son premier mari, mais sans aucune trace de son nom, peut être a-t-elle repris l'emplacement ? Peut être que seule la pierre tombale a été remplacé ? Je pourrai apporter la réponse à cette question sans doute en consultant le registre du cimetière de Ballots, s'il existe... 

La réponse après quelques recherches alors !